Claire Le Bayon, maître d'enseignement et de recherche au Laboratoire d'écologie fonctionnelle à l'Université de Neuchâtel.
Démêler le vrai du faux sur le ver de terre. Décryptage avec Claire Le Bayon, maître d'enseignement et de recherche au Laboratoire d'écologie fonctionnelle à l'Université de Neuchâtel.
Claire Le Bayon, est-il vrai que les vers de terre n'ont pas de sexe ?
Faux ! Les vers de terre sont hermaphrodites, soit mâle et femelle à la fois. En général, ils s'accouplent. Deux individus se rencontrent tête-bêche et échangent leur sperme. Ils féconderont ensuite leurs ovules lors de la ponte. Certains vers du compost peuvent aussi s'autoféconder…
D'après des pêcheurs, le clitellum servirait à accrocher les lombrics à l'hameçon…
Encore faux. Cette protubérance typique des adultes se situe derrière la tête. C'est un organe lié à la reproduction. Il sécrète les cocons qui contiendront les œufs.
Cette croyance est fausse. L'arrière meurt toujours, mais une régénération partielle de la partie antérieure est possible si le lombric a été tranché après le clitellum. La longueur et le nombre de segments reconstitués n'atteignent en revanche pas le format d'origine.
Les vers sont gluants car ils transpirent en raison de la chaleur du sol…
Faux, encore une fois. Les lombrics n'ont pas de poumons : ils respirent grâce à leur peau toujours humectée par la sécrétion d'un mucus. Ce gel sert aussi de lubrifiant pour glisser dans la terre sans se blesser.
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