Enfin seul, le jeune coucou fait tout pour attirer l’attention de ses faux parents. Dévoués, ils l’élèveront comme leur propre enfant. Opération nids d’espions réussie.
Un large bec ouvert, montrant un gosier orange vif, c’est irrésistible pour un parent oiseau. Avec ses cris imitant toute une nichée, le jeune coucou attire l’attention rien que pour lui. Vu son gabarit, il demande autant de travail que les 4 petits passereaux qu’il remplace. Les faux parents y enfournent insectes et larves à la chaîne.
C’est du lourd !
En 22 jours, l’oisillon passe de 2 à 90 g… et déborde du nid ! Il est si gros que ses faux parents lui donnent la becquée perchés sur son dos ou en volant sur place. Bruyant et encore dépendant durant deux semaines, il reste une proie facile. Mais l’imposant agent dispose d’un plumage-camouflage ultradiscret.
ALERTE DANGER
Si les insectes se font rares, certains passereaux n’hésitent pas à nourrir leur progéniture de graines. Pour le coucou, un vrai insectivore, c’est un dangereux régime amaigrissant.
Fin de mission
Août. C’est le moment de s’en aller… Le jeune coucou n’a jamais vu ses vrais parents, déjà partis il y a un mois. Mais il ressent aussi l’appel de la migration : il part donc seul, sachant d’instinct où aller.
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